Je me permets de vous partager ici l’interview que j’ai donné au site lecampus.online en lien avec la Masterclass en ligne « Accompagner, transmettre et s’offrir la prospérité ». Cette Masterclass est gracieusement offerte, elle est particulièrement destinée aux entrepreneurs audacieux, ceux qui accompagnent, transmettent, oeuvrent pour la transformation de l’humain, et qui savent combien la vie est précieuse. Vous êtes les bienvenus.
Pourquoi relier stratégie marketing et accomplissement spirituel, alors qu’à priori ce sont des démarches opposées ?
Tout simplement pour ne plus perdre un temps fou dans des démarches nécessaires en tant qu’entrepreneur. Comment y trouver du plaisir, de la valeur, et du sens, pour rendre l’énergie, le temps et l’argent investi dans le marketing encore plus durable et plus fructueux ?
Regardons dans un premier temps notre contexte actuel avec un autre regard, celui d’un Chef de produit marketing agile : certes, il y a de plus en plus d’incertitudes sur l’avenir, de plus en plus de défis avec le covid et le digital, et surtout un nombre d’offres bien supérieur à la demande dans le marché de la thérapie, de la formation et du coaching. (Ce que j’appelle le marché de la transformation de l’humain).
C’est que l’on appelle le cadran des « menaces » dans la matrice d’analyse du marché. C’est ce qui nous bloque souvent dans l’action, ou nous enferme dans le doute, la procrastination.
La stratégie idéale émerge dans le cerveau d’un expert marketing en équilibrant ce cadran par celui des « opportunités », et en mettant en parallèle les forces et les points faibles en face de l’entreprise. (Principe de la SWOT).
La stratégie marketing, c’est savoir tracer le meilleur chemin avec ses forces (ses valeurs) et ses faiblesses (frustrations non accomplies), pour atteindre et conquérir sa meilleure cible (un autre Soi), après l’avoir identifié, en analysant les menaces et les opportunités du moment et de l’époque actuelle.
C’est exactement le même processus que fait le héros dans les contes de fée, à savoir identifier sa princesse, utiliser son talent unique pour combattre son ennemi afin de la conquérir. Et bien sûr ce chemin plein de péripéties est le parfait chemin qui permet de révéler ses talents et de s’accomplir.
Autrement dit, ce n’est pas dans notre cocon de confort ou d’inconfort habituel que l’on peut s’accomplir, c’est toujours face à l’inconnu, l’adversité, l’intensité que le meilleur de nous se révèle, et que notre âme se cristallise de Carbone en diamant brut.
On peut croire que la liberté, c’est de fuir la pression de la réalité ou des règles marketing d’aujourd’hui, mais au final, la liberté n’est-elle pas la face cachée d’un vrai positionnement choisi, d’une vraie victoire sur les obstacles ou sur ses blocages, et d’une vraie responsabilité assumée ?
On a souvent une mauvaise idée de la vente et du marketing, comme quoi ce n’est pas éthique, ce n’est pas spirituel, ce n’est pas dans l’amour…le digital, ce n’est pas glamour, les réseaux sociaux, c’est saoulant, se vendre, prospecter c’est berk…
En réalité, le marketing est l’art de servir son client, et servir le monde à travers sa clientèle, en l’aidant à se transformer. N’est-ce pas la soif de tout entrepreneur qui veut trouver sa place, gagner sa vie et s’accomplir ?
Il y a toujours la possibilité soit d’abuser, soit de servir sa mission de vie tout autant que celle du client.
Ce qui est certain, c’est qu’en faisant le choix de relier stratégie marketing et accomplissement spirituel, on est sûr de ne pas s’ennuyer, de ne pas perdre son argent, son énergie, ni son temps, car toute expérience sera enrichissante et source d’évolution. C’est aussi la meilleure garantie que la stratégie soit efficace et puissante, car rien n’est plus puissant que d’être dans l’amour, l’écoute de soi et de l’autre.
Comment construire sa stratégie au service de ses valeurs et la mettre en œuvre ?
Première étape : identifier ses valeurs, celles qui nous donnent un maximum d’énergie, de résilience, de fierté, d’innocence.
Deuxième étape : comment ces valeurs se manifestent concrètement, dans ce que j’appelle notre propre système de valeur :
- Est-ce que je mets en œuvre ces valeurs plutôt dans le domaine de la famille, du couple, du travail, des loisirs ?
- Quelles sont les principales pensées, croyances, discours, émotions, actions que cela génère ?
Troisième étape : comment je peux adapter une stratégie marketing universelle éprouvée, à mon fonctionnement et à mon système de valeurs, afin que je puisse être passionnée, amoureuse du chemin, quel que soit le résultat ?
Quel est le lien entre la stratégie et les prises de décision ?
Toute stratégie ne peut se manifester que par un processus de décision qui obéit strictement à la stratégie décidée.
Pour cela prenons un exemple : Si la prise de décision concerne un investissement sans aucune stratégie vraiment déterminée, et qu’il s’agit d’un montant seuil ou le choix ne se fait pas facilement.
Le mental énonce en mode automatique «Je vais réfléchir» car il a peur du risque et de l’inconnu: il décide finalement à notre place de ne pas décider .
C’est compréhensible : Que se passe-t-il dans notre corps ?
Le cerveau compare tous les échecs et les réussites du passé et à partir de cette balance, évalue la probabilité de réussite ainsi que la prise de risque.
Tout au long de cette valse de pensées, les émotions tourbillonnent selon la vision de gain ou de perte, désir de gagner ou de peur de perdre ou de se perdre. Cela entraine des émissions d’hormones, de plaisir ou de stress, qui perturbent totalement notre capacité de décider avec une prise de risque, selon la stratégie convenue.
En arrière fond du cerveau passe des croyances insidieuses comme de la musique ou des ritournelles au supermarché : « l’argent ne fait pas le bonheur », « l’argent ne tombe pas du ciel », « il faut travailler dur pour gagner de l’argent », « l’argent fait devenir méprisant et arrogant », « et si je n’étais pas capable d’y arriver », « A quoi bon gagner de l’argent »
ON peut réfléchir en mode perte/gain, et toujours donner le minimum pour sécuriser sa mise au maximum, et ça c’est une stratégie plus ou moins consciente.
Au final c’est d’ailleurs souvent cette stratégie qui nous drive en mode automatique par défaut, et c’est donc cette stratégie qui fait que nous en sommes à rêver à un idéal sans se donner les moyens de le réaliser.
Autre alternative : Non pouvons anticiper le jeu et choisir délibérément d’incarner un concept de prospérité, en faire notre meilleure stratégie. Ce qui fait que lorsque l’opportunité se présente de faire un choix, c’est facile et en accord avec notre décision
Cela peut se décliner dans une vision comme être un verger en devenir, ou chaque personne accompagnée peut créer de nouvelles vagues de transformation et de prospérité à son niveau. Dans la pomme, il y a une dizaine de pépins, qui peuvent donner chacun un pommier, qui pourront générer des centaines de pommes. J’aime bien cette phrase qui dit « On est vraiment riche que de ce que l’on est capable de perdre ou de donner » et c’est la ritournelle que je mets en arrière fond quand j’écoute mon cœur et mon corps pour décider juste.
Quatre étapes pour apprendre à décider juste, et poser la bonne stratégie :
Première étape, rentrer dans l’espace neutre des sensations, accueillir les pensées et les émotions comme des sensations qui donnent une information précieuse : est-ce que cela sonne juste avec moi cette sensation ? Dans cette étape, il d’agit d’être accueillant et inclusif, d’accueillir de la même façon les avantages comme les inconvénients, en les reconnaissant comme tel. Car chaque choix n’est ni bon ni mauvais, chaque choix a autant d’avantages que d’inconvénients.
Deuxième étape : identifier la sensation de justesse ou de meilleur choix : c’est une sensation au début inconfortable, comme celle d’être sur l’arête sommitale d’une montagne, ou celle de saut dans le vide, une sensation parfois de déséquilibre ou d’équilibre sur un fil, une sensation d’être ultra-vivant, ultra-pétillant, ultraconcentré. Et si on maintient la sensation d’inconfort cela se prolonge par de l’enthousiasme, un réveil de feu ardent dans le bas du ventre.
Troisième étape : De chaque côté, je perçois qu’il y a les avantages et les inconvénients, et j’ai la sensation que je suis parfaitement à ma place sur ce cheminement audacieux qui est mon choix, alors c’est grisant d’avancer pas à pas, avec une sensation d’accord avec moi-même, avec mes valeurs profondes, avec mon squelette, avec mon histoire…si je disparais à cet instant, je suis parfaitement en paix, dans la gratitude, et la fierté d’avoir osé réaliser ce chemin audacieux.
Quatrième étape : Je considère la stratégie que j’avais jusqu’ici de façon logique et je comprends comment ma décision est cohérente avec cette stratégie, je rectifie et j’ajuste éventuellement la trajectoire pour lui donner encore plus de sens. je peux encore davantage anticiper en construisant la meilleure stratégie long terme en accord avec mes valeurs.
Pour changer sa vie et les résultats qu’on souhaite obtenir, il faut changer son processus de décision, savoir être audacieux au service de Soi.
Nous sommes la résultante de la somme de toutes les décisions que nous avons prises pour en arriver là, et nous sommes prisonniers de nos croyances limitantes venant du mental individuel et collectif, qui ont dirigé nos décisions plus ou moins consciemment.
Pour changer, obtenir des résultats différents, il est nécessaire de décider autrement, d’écouter son enthousiasme, AVANT ses pensées, afin d’établir une stratégie plus en accord avec soi.
On est tous égaux par rapport au temps qui passe, et on a tous la liberté d’être focus. Ce qui fait toute la différence, pour changer de paradigme, c’est de savoir choisir vite et juste, en accord avec ses valeurs, et rester focus sur son choix.
Le battement d’aile d’un papillon peut créer un impact de l’autre côté de la planète, pour chaque moment de prise de décision c’est l’occasion de mettre de la valeur et de la conscience sur ce que vous apportez à votre vie et au monde.
Joëlle LEBLANC